Scellé d’un baiser
Dans un pacte de colère
Et de sentiments contraires
Une bouteille, deux verres et va et cours !
Voilà bien un pacte démoniaque de corps et âmes ; aveugle.
T’ai-je, tu m’as, si tu peux,
Tu sais que je sais que tu veux que je peux.
Petit matin au bord de la rivière
Où l’eau douce coule calme et claire.
Le vent dans tes cheveux est le souffle irrité de toi
Quand nos écorces étranges font chavirer les feuilles des arbres.
Voilà bien des promesses tracées entre des mains fébriles ; chaudes.
Tai-je, tu m’as, si tu peux,
Tu sais que je sais que tu veux que je peux.
La foudre tombe tendrement du lit
Quand la couverture pleine de douceur enlace
Les corps fatigués d’un trop long calvaire imaginaire.
Les cicatrices s’ouvrent et hurlent du trop de temps passé.
Voilà bien des chemins que nos yeux n’ont jamais voulu voir.
Tai-je, tu m’as, si tu peux,
Tu sais que je sais que tu veux que je peux.
Combat de souffles et de corps empêtrés
Nous nous agitons comme des démons aux désirs infinis
Et, devant le gouffre même que nous avons à cris répétés créé,
D’improbables naïvetés nous prennent et nous font voler sans pesanteur.
Voilà bien un rêve incongru et une fin malicieuse qui joue le jeu d’un nouvel envol.
Tai-je, tu m’as, si tu peux,
Tu sais que je sais que tu veux que je peux.
Tentation, Envie, Jouissance, Envol,
Les quatre du Diable ; et du plaisir.